Introduction:
De retour de notre périple au fin fond de la Thaïlande. A l'autre bout du monde. Au delà du notre.
Tellement loin de tout superflue ( eau chaude, électricité, téléphone, internet...) et si proche de l'essentiel.
Comment vous décrire ce qui est indescriptible. Il n'y a pas assez de couleur pour vous peindre ne serait ce que le décor.
Comment vous exprimer la liberté que l'on ressent en se levant le matin, libres de tout stress, seuls face a la jungle, entourés des éléphants et chevaux.
Comment vous expliquer les frissons qui nous parcourent quand on arrive dans les village, tant attendus pas les enfants. Ces enfants qui reçoivent leur sacs de courses avec leur plus beau sourire, en nous remerciant chaleureusement. Ici, on ne cache pas l impolitesse derrière la timidité. L'impolitesse n existe pas. Ce n'est pourtant qu'un sac de course, au fond. Mais ici, c est déjà tant.
Comment vous expliquer le plaisir que l'on a, lorsque l on voit les enfants arriver au guesthouse, après 2km a pied, pour nous demander de l'aide avec leur anglais. Et finir par jouer au puissance 4 avec eux.
Comment décrire la joie d'offrir à ses enfants des jouets ou de la nourriture, et les voir rire et courir partout pour les montrer.
Comment vous définir la gentillesse des gens ici, ces gens qui ne nous connaissent pas, et qui n'hésitent pas a nous inviter chez eux boire un verre, quand ils nous ont vu remonter à pied les 2km de jungle sous la pluie et en pleine chaleur,ou qui nous offrent bracelet et écharpe faits de leurs mains, alors qu'ils auraient pu nous les vendre.
Et enfin, comment trouver les mots, pour vous dire le bonheur immense qu'a été la rencontre de notre filleule Wipa. Cette petite fille avec qui je tisse des liens depuis deux ans, entre lettres et dessins. Ces liens virtuels que seuls les parrains/marraines du monde peuvent comprendre. Cette petite puce, qui se précipite pour nous offrir ces cadeaux, faits mains par les femmes du village spécialement pour nous. Qui arrive en courant pour nous dire bonjour tous les jours, quand le 4x4 passe dans le village. Cette petite fille qui ne nous connait finalement pas plus que ça, et qui insiste pour monter à l'arrière du 4x4 avec nous, aller et retour. Et que vous dire, quand en lui offrant une poupée et des accessoires de princesse, j'obtiens un bisous.
Beaucoup n'ont pas compris mon engagement de marraine du monde. Mais aujourd'hui je peux dire que jamais, je n'ai été aussi fière d'être marraine et sur de mon engagement.
Les larmes au bords des yeux, nous rentrerons la tête pleines de souvenirs extraordinaire et le Cœur plein d émotions exceptionnelles .
Merci à tout ceux qui nous ont permis de faire ce voyage. Merci au staff abcd et appache guest house.
L'aventure:
Car oui, ce fut toute une aventure. Le dépaysement est rude et soudain. Nous avons débarqué à Chiang rai après 12 heures de bus. Sophie et Moumou sont là pour nous accueillir, et nous rejoignons Le guest house a quelques kilomètres du centre ville. Dès ce premier trajet, nous nous rendons compte de la difficulté de prendre la route chaque jour en 4x4. Nous arrivons en pleine nuit. Un repas excellent vite englouti et nous allons dormir. Journée épuisante, et ici, pas d'eau, pas d’électricité, on se couche avec le soleil.
Le lendemain, nous ne savions pas si nous allions voir Wipa ou non. Il fallait qu'elle soit au village, village que nous traversons chaque jour pour rejoindre le centre ville avec le QG de l'asso, puis le soir en rentrant. J'ai le coeur qui bat, deux ans que j'attends ça. Et en même temps j'appréhende. Comment va t'on communiquer, même si sophie est là pour traduire. Comment cela va se passer. Va t'elle être timide? Nous savons que là bas il n'y a pas d'effluves de sentiments, de gros câlins ou de bisous par exemple. C'est un sentiment étrange, nous sommes des touristes ici, quelle perception ont ils de nous? Je réaliserais bien plus tard que ce sont des questions qu'ils se posaient aussi.
En passant dans Kewadame, Moumou va se renseigner pour savoir si la petite est là et si elle veut nous voir. La tension monte de notre coté, nous avons hâte, tellement hâte de rencontrer cette petite puce et sa famille. Les enfants du village arrivent en masse pour nous voir. Apparemment nous étions attendu. Moumou revient. C'est bon. Mon coeur est au bord de l'explosion en remontant l'allée qui mène a sa maison. On traverse le village. Sophie nous explique des petits détails sur telle ou telle chose, comme par exemple, l'antenne tv unique pour tout le village.
Nous arrivons devant une maison que je reconnais parfaitement. Ca fait un drole d'effet. Wipa est là, à coté de sa maman. En nous voyant approcher, elle part en courant, manquant de tomber dans les marches de sa maison. Je suis un peu attristée, mais pas pour longtemps! Trente secondes plus tard elle revient, toujours en courant, les bras pleins de cadeaux pour nous: des sacs et des écharpes faits par les femmes du village. Sa maman et Sophie la retiennent un peu, par politesse et savoir vivre de chez eux surement. Nous sommes aux anges. Elle vient nous dire bonjour, et nous offre ses cadeaux avec des yeux brillants et un sourire... Elle nous invite chez elle. On s'installe dans la pièce à vivre. Nous sommes un peu gênés car nous savons que la langue est une petite barrière. J'aimerais lui poser plein de question et je suis sure qu'elle en a aussi, mais nous restons évasifs. Je n'ose pas, de peur de la mettre mal à l'aise. Nous échangeons des regards qui en disent long, et des sourires. Je lui offre des bracelets, un pour chaque membre de la famille. Elle est ravie et court de nouveau donner le sien à sa maman.
Nous repartons une bonne heure après. Le cœur léger, le sourire béat. Nous espérons de tout cœur pouvoir la revoir très vite.
Après cela nous avions pour programme une première distribution dans un village assez reculé. Il fait très chaud. La route est longue et difficile. Mais la distribution... un moment unique, top, vraiment! Les enfants sont adorables, polis, heureux de nous voir, curieux. Nous en profitons pour offrir de la nourriture et des jouets supplémentaires aux familles non parrainées grâce à une collecte que nous avions faites.
Pour la seconde distribution, Sophie s'est débrouillée pour que Wipa vienne avec nous. C'était la première fois qu'elle quittait seule son village, et a expressément demandé à monter avec nous dans la benne du 4x4. Quelle fierté. Quel petit bout de femme! Elle nous aide a charger la voiture et nous partons. Nous ne parlons pas. Pas besoin. On profite. L' après midi passe trop vite. C'est deja l'heure de rentrer. Nous décidons d'offrir un petit cadeau à notre puce. Une brique de lait au chocolat, un paquet de bonbon et des accessoires de princesse ainsi qu'une poupée. Et la!!!! Elle me fait un bisou. Émerveillement. Je suis aux anges une nouvelle fois. Et je ne descendrais plus de mon nuage.
Les jours qui vont suivre, nous allons la voir courir après le 4x4 lors de notre passage pour nous dire bonjour. C'est un amour. Petite anecdote, lors d'un de nos passages à l'épicerie du village, elle n'a pas voulu venir nous dire bonjour car elle venait de manger une sauce au poisson qui sent extrêmement fort, et elle craignait de nous incommoder avec son haleine.
Une autre fois, et c'est là que j'ai compris qu'eux aussi, avec une crainte, une appréhension de notre perception de leur mode de vie, nous nous sommes rendu à l'improviste au village pour lui faire un petit coucou. Seulement quand nous sommes arrivés, ils dînaient en famille. Ils se sont précipités pour ranger leur repas. Sophie m'a dit qu'ils ne voulaient pas qu'on les voit manger par terre. J'avoue que l'idée qu'ils puissent être gênés de ce que l'on pouvait penser m'a attristé. Nous sommes chez eux après tout, dans leur pays, dans leur village, dans leur maison, ça serait plutôt à nous de nous adapter à eux et pas l'inverse. Mais c'est dans leur tempérament, dans leur culture, la discrétion.
Une journée où nous sommes restés à l'appache guest house, quelques enfants de Kewadame sont venus nous voir. Nous étions sur notre terrasse, Sophie n'étant pas là pour traduire, nous n'avons pas eu le courage de descendre de suite. Finalement, la maman de Moumou et les enfants nous ont appelé. Je ne pouvais pas refuser, et j'y suis allée. Ils travaillaient leur anglais. C'était très amusant de les aider dans la prononciation. On se comprend facilement. Ils me demandent l'équivalent en français, et me le prononcent en Thai. Je ris de leur accent, ils rient du mien. C'est un très bon moment. Après l'effort, le réconfort. Nous jouons au puissance 4 et à l'échelle et au serpent. Ils nous battent quasi à tous les coups.
Nous avons passé un super semaine, avec l'association, avec l'équipe, avec les enfants, et bien sur notre Wipa. Une belle rencontre, inoubliable. Et de beaux souvenirs.
De retour de notre périple au fin fond de la Thaïlande. A l'autre bout du monde. Au delà du notre.
Tellement loin de tout superflue ( eau chaude, électricité, téléphone, internet...) et si proche de l'essentiel.
Comment vous décrire ce qui est indescriptible. Il n'y a pas assez de couleur pour vous peindre ne serait ce que le décor.
Comment vous exprimer la liberté que l'on ressent en se levant le matin, libres de tout stress, seuls face a la jungle, entourés des éléphants et chevaux.
Comment vous expliquer les frissons qui nous parcourent quand on arrive dans les village, tant attendus pas les enfants. Ces enfants qui reçoivent leur sacs de courses avec leur plus beau sourire, en nous remerciant chaleureusement. Ici, on ne cache pas l impolitesse derrière la timidité. L'impolitesse n existe pas. Ce n'est pourtant qu'un sac de course, au fond. Mais ici, c est déjà tant.
Comment vous expliquer le plaisir que l'on a, lorsque l on voit les enfants arriver au guesthouse, après 2km a pied, pour nous demander de l'aide avec leur anglais. Et finir par jouer au puissance 4 avec eux.
Comment décrire la joie d'offrir à ses enfants des jouets ou de la nourriture, et les voir rire et courir partout pour les montrer.
Comment vous définir la gentillesse des gens ici, ces gens qui ne nous connaissent pas, et qui n'hésitent pas a nous inviter chez eux boire un verre, quand ils nous ont vu remonter à pied les 2km de jungle sous la pluie et en pleine chaleur,ou qui nous offrent bracelet et écharpe faits de leurs mains, alors qu'ils auraient pu nous les vendre.
Et enfin, comment trouver les mots, pour vous dire le bonheur immense qu'a été la rencontre de notre filleule Wipa. Cette petite fille avec qui je tisse des liens depuis deux ans, entre lettres et dessins. Ces liens virtuels que seuls les parrains/marraines du monde peuvent comprendre. Cette petite puce, qui se précipite pour nous offrir ces cadeaux, faits mains par les femmes du village spécialement pour nous. Qui arrive en courant pour nous dire bonjour tous les jours, quand le 4x4 passe dans le village. Cette petite fille qui ne nous connait finalement pas plus que ça, et qui insiste pour monter à l'arrière du 4x4 avec nous, aller et retour. Et que vous dire, quand en lui offrant une poupée et des accessoires de princesse, j'obtiens un bisous.
Beaucoup n'ont pas compris mon engagement de marraine du monde. Mais aujourd'hui je peux dire que jamais, je n'ai été aussi fière d'être marraine et sur de mon engagement.
Les larmes au bords des yeux, nous rentrerons la tête pleines de souvenirs extraordinaire et le Cœur plein d émotions exceptionnelles .
Merci à tout ceux qui nous ont permis de faire ce voyage. Merci au staff abcd et appache guest house.
L'aventure:
Car oui, ce fut toute une aventure. Le dépaysement est rude et soudain. Nous avons débarqué à Chiang rai après 12 heures de bus. Sophie et Moumou sont là pour nous accueillir, et nous rejoignons Le guest house a quelques kilomètres du centre ville. Dès ce premier trajet, nous nous rendons compte de la difficulté de prendre la route chaque jour en 4x4. Nous arrivons en pleine nuit. Un repas excellent vite englouti et nous allons dormir. Journée épuisante, et ici, pas d'eau, pas d’électricité, on se couche avec le soleil.
Le lendemain, nous ne savions pas si nous allions voir Wipa ou non. Il fallait qu'elle soit au village, village que nous traversons chaque jour pour rejoindre le centre ville avec le QG de l'asso, puis le soir en rentrant. J'ai le coeur qui bat, deux ans que j'attends ça. Et en même temps j'appréhende. Comment va t'on communiquer, même si sophie est là pour traduire. Comment cela va se passer. Va t'elle être timide? Nous savons que là bas il n'y a pas d'effluves de sentiments, de gros câlins ou de bisous par exemple. C'est un sentiment étrange, nous sommes des touristes ici, quelle perception ont ils de nous? Je réaliserais bien plus tard que ce sont des questions qu'ils se posaient aussi.
En passant dans Kewadame, Moumou va se renseigner pour savoir si la petite est là et si elle veut nous voir. La tension monte de notre coté, nous avons hâte, tellement hâte de rencontrer cette petite puce et sa famille. Les enfants du village arrivent en masse pour nous voir. Apparemment nous étions attendu. Moumou revient. C'est bon. Mon coeur est au bord de l'explosion en remontant l'allée qui mène a sa maison. On traverse le village. Sophie nous explique des petits détails sur telle ou telle chose, comme par exemple, l'antenne tv unique pour tout le village.
Nous arrivons devant une maison que je reconnais parfaitement. Ca fait un drole d'effet. Wipa est là, à coté de sa maman. En nous voyant approcher, elle part en courant, manquant de tomber dans les marches de sa maison. Je suis un peu attristée, mais pas pour longtemps! Trente secondes plus tard elle revient, toujours en courant, les bras pleins de cadeaux pour nous: des sacs et des écharpes faits par les femmes du village. Sa maman et Sophie la retiennent un peu, par politesse et savoir vivre de chez eux surement. Nous sommes aux anges. Elle vient nous dire bonjour, et nous offre ses cadeaux avec des yeux brillants et un sourire... Elle nous invite chez elle. On s'installe dans la pièce à vivre. Nous sommes un peu gênés car nous savons que la langue est une petite barrière. J'aimerais lui poser plein de question et je suis sure qu'elle en a aussi, mais nous restons évasifs. Je n'ose pas, de peur de la mettre mal à l'aise. Nous échangeons des regards qui en disent long, et des sourires. Je lui offre des bracelets, un pour chaque membre de la famille. Elle est ravie et court de nouveau donner le sien à sa maman.
Nous repartons une bonne heure après. Le cœur léger, le sourire béat. Nous espérons de tout cœur pouvoir la revoir très vite.
Après cela nous avions pour programme une première distribution dans un village assez reculé. Il fait très chaud. La route est longue et difficile. Mais la distribution... un moment unique, top, vraiment! Les enfants sont adorables, polis, heureux de nous voir, curieux. Nous en profitons pour offrir de la nourriture et des jouets supplémentaires aux familles non parrainées grâce à une collecte que nous avions faites.
Pour la seconde distribution, Sophie s'est débrouillée pour que Wipa vienne avec nous. C'était la première fois qu'elle quittait seule son village, et a expressément demandé à monter avec nous dans la benne du 4x4. Quelle fierté. Quel petit bout de femme! Elle nous aide a charger la voiture et nous partons. Nous ne parlons pas. Pas besoin. On profite. L' après midi passe trop vite. C'est deja l'heure de rentrer. Nous décidons d'offrir un petit cadeau à notre puce. Une brique de lait au chocolat, un paquet de bonbon et des accessoires de princesse ainsi qu'une poupée. Et la!!!! Elle me fait un bisou. Émerveillement. Je suis aux anges une nouvelle fois. Et je ne descendrais plus de mon nuage.
Les jours qui vont suivre, nous allons la voir courir après le 4x4 lors de notre passage pour nous dire bonjour. C'est un amour. Petite anecdote, lors d'un de nos passages à l'épicerie du village, elle n'a pas voulu venir nous dire bonjour car elle venait de manger une sauce au poisson qui sent extrêmement fort, et elle craignait de nous incommoder avec son haleine.
Une autre fois, et c'est là que j'ai compris qu'eux aussi, avec une crainte, une appréhension de notre perception de leur mode de vie, nous nous sommes rendu à l'improviste au village pour lui faire un petit coucou. Seulement quand nous sommes arrivés, ils dînaient en famille. Ils se sont précipités pour ranger leur repas. Sophie m'a dit qu'ils ne voulaient pas qu'on les voit manger par terre. J'avoue que l'idée qu'ils puissent être gênés de ce que l'on pouvait penser m'a attristé. Nous sommes chez eux après tout, dans leur pays, dans leur village, dans leur maison, ça serait plutôt à nous de nous adapter à eux et pas l'inverse. Mais c'est dans leur tempérament, dans leur culture, la discrétion.
Une journée où nous sommes restés à l'appache guest house, quelques enfants de Kewadame sont venus nous voir. Nous étions sur notre terrasse, Sophie n'étant pas là pour traduire, nous n'avons pas eu le courage de descendre de suite. Finalement, la maman de Moumou et les enfants nous ont appelé. Je ne pouvais pas refuser, et j'y suis allée. Ils travaillaient leur anglais. C'était très amusant de les aider dans la prononciation. On se comprend facilement. Ils me demandent l'équivalent en français, et me le prononcent en Thai. Je ris de leur accent, ils rient du mien. C'est un très bon moment. Après l'effort, le réconfort. Nous jouons au puissance 4 et à l'échelle et au serpent. Ils nous battent quasi à tous les coups.
Nous avons passé un super semaine, avec l'association, avec l'équipe, avec les enfants, et bien sur notre Wipa. Une belle rencontre, inoubliable. Et de beaux souvenirs.